Arbre décisionnel en chirurgie plastique parodontale pour le recouvrement esthétique des récessions

  • Titane VOLUME 18 / NUMERO 4 / DECEMBRE 2021   •  PAR DR. BENJAMIN CORTASSE, DR. BENOÎT BERNAUD

Présentation d’un cas.

Lambeau d’avancée coronaire (LAC)
Les conditions requises pour réaliser un lam- beau d’avancée coronaire sont la présence de tissu kératinisé en apical de la racine exposée, d’une hauteur (1 mm pour les récessions étroites, 2 mm pour les récessions supérieures à 5 mm)3,4 et d’une épaisseur adéquates5.
La hauteur de la récession gingivale est un élément pronostique fort du recouvrement radi- culaire6. Selon Tavelli et coll.8, il existe une cor- rélation positive entre les récessions gingivales réduites et une incidence augmentée de recouvre- ment radiculaire complet.

Situation clinique

Figure 1

L’anatomie papillaire, notamment la dimension des papilles bordant le défaut, est également un facteur critique dans le choix de la technique chirurgicale9.
Le lambeau d’avancée coronaire est une pro- cédure chirurgicale sûre et prédictible pour le traitement des récessions gingivales unitaires10.
LAC bilaminaire trapézoïdal
avec greffe de conjonctif enfoui (GCE)3,11 (Fig. 1)
1. Deux incisions horizontales, d’environ 2 mm, l’une en distal et l’autre en mésial de la réces- sion sont réalisées à la base des papilles, à une distance de la tête de la papille anato- mique égale à la profondeur de la récession plus 1 mm (ceci permet la stabilisation finale de la bordure gingivale en position légèrement coronaire à la jonction amélocémentaire).
2. Deux incisions légèrement divergentes débutent ensuite à l’extrémité des deux incisions hori- zontales précédentes et se prolongent de 3 à 4 mm, au-delà de la ligne mucogingivale.
3. Le lambeau est élevé selon une combinaison d’épaisseur partielle (papilles chirurgicales), de pleine épaisseur dans l’axe de la réces- sion (depuis la gencive marginale jusqu’à 3 à 4 mm d’exposition osseuse) et à nouveau d’épaisseur partielle (au-delà de la jonction mucogingivale). Les insertions musculaires apicales à l’exposition osseuse sont éliminées dans le lambeau afin de permettre sa mobi- lisation, sans tension, en direction coronaire.

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