Particularités du secteur antérieur mandibulaire en chirurgie plastique parodontale
Présentation d’un cas
Cet article présente les complexités du secteur antérieur mandibulaire : cette zone anatomique spécifique constitue un défi important même pour les praticiens les plus expérimentés.
Les particularités anatomiques et les difficultés cliniques doivent être appréhendées.
Il conviendra de comprendre l’intégralité des étiologies possibles et des difficultés chirurgicales potentielles afin d’optimiser le traitement et d’obtenir un résultat reproductible et pérenne.
Le secteur antérieur mandibulaire re- présente un défi majeur en chirurgie muco-gingivale. En effet, cette région comporte de nombreuses particulari-
tés anatomiques et biologiques susceptibles d’influencer le recouvrement chirurgical de racines exposées.
Si, en moyenne, 84,6 % des patients présentent au moins une récession gingivale [1], la plu- part de ces récessions sont asymptomatiques et/ou non perçues par les patients (92 %) [2]. Cependant, lorsqu’elles sont identifiées, c’est majoritairement dans les zones antérieures (incisives et canines) par rapport aux régions molaires [2].
Même si Löe et al. énoncent, en 1992, que la localisation des récessions est liée aux standards d’hygiène du patient [3], Murray affirme que les incisives mandibulaires sont les dents les plus touchées en général par le phéno- mène de récessions gingivales [4].
Ainsi, les particularités du secteur antérieur mandibulaire doivent être connues, analysées et appréhendées avec précision afin de pou- voir optimiser les résultats de nos chirurgies plastiques parodontales.
PARTICULARITÉS TISSULAIRES
Phénotype gingival
Le concept de biotype parodontal a initia- lement été proposé par Maynard et Wilson en 1980. Le but était alors de caractériser les problèmes parodontaux chez les enfants et d’identifier les situations à risque à l’aide d’une classification qualitative des tissus.